Les Safer se revendiquent « opérateurs f Les Safer se revendiquent « opérateurs fonciers polyvalents »
A Lyon, les 2 et 3 décembre, les Safer ont défendu leur place d'opérateur foncier indispensable au territoire.
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Créées il y a cinquante ans pour être opérateurs fonciers agricoles, les Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural ont élargi leur périmètre d'action à l'aménagement du territoire rural et périurbain, à l'environnement et au développement local. Les collectivités territoriales sont entrées dans leur conseil d'administration et disposent d'un tiers des sièges. Les environnementalistes y arrivent avec deux postes de « censeurs ».Reste que les finances ne suivent pas, comme l'ont souligné les participants du congrès de Lyon. Huit Safer ont eu du mal à boucler leur budget en 2009. L'Etat, qui a assumé jusqu'à 50 % des dépenses des structures, n'en couvre plus que 6 %. Autrement dit, ce sont les attributaires qui financent le fonctionnement. Pourtant, les Safer sont investies de missions de service public qui se multiplient, en particulier dans l'espace périurbain. Elles interviennent en complémentarité des établissements publics fonciers (EPF). Seul doublon entre les deux établissements : la compétence environnementale.Les Safer, qui devraient perdre tôt ou tard la subvention du ministère de l'Agriculture, demandent un financement assis sur une taxe prélevée par exemple par les départements, comme pour les EPF. Pas question cependant de renoncer au statut privé actuel : « le foncier se gère dans la proximité ».Le casse-tête des attributionsMais lorsqu'on parle des Safer, c'est autour des attributions de terres que se cristallisent les débats. Des militants de la Confédération paysanne de Rhône-Alpes l'ont rappelé en dressant des banderoles pour demander une égalité de traitement pour tous les acteurs du foncier et une plus grande transparence. Ce à quoi André Thevenot, président de la FNSafer répond : « Les décisions des comités techniques sont quasiment toutes validées, il y a peu de contentieux en définitive. » Marie-Gabrielle Miossec
50 ans de débats « Nous avions négocié le droit de préemption contre la liberté du marché foncier. Nous nous sommes fait taxer de marxistes. Heureusement, nous avions les évêques avec nous », se souvient Marcel Deneux, un des pères fondateurs des Safer, invité à l'occasion du cinquantième anniversaire de ces structures.
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